Finalement, Daphnée aime l'ordre...

Publié le par Alphonse Boudabard

Daphnée, de Beaufort-sur-Doron (Savoie), lectrice enthousiaste mais réservée, a écrit dans un gentil mail à moi adressé que si la lecture de mes billets lui procurait une joie divertissante (merci ma petite Daphnée), le niveau d'orthographe rencontré, en revanche, « craigrait vilainement le pâté ».

Par solidarité envers les auteurs audacieux, j'ai tout d'abord félicité Daphné pour sa hardie métaphore. Puis, me suis lancé dans une explication persuasive sur la transgression littéraire contemporaine qui poussait les plus grands auteurs de ce siècle à rendre aléatoires les aliénantes règles orthographiques de notre langue. Faute de porte parole représentatif pour soutenir ce mouvement encore underground victime de son avant-gardisme, ma thèse n'a eu que peu d'écho à ses yeux (fatigués par la typo taille 10 de mon blog. Je m'en excuse par ailleurs mais la 11, ça changeait rien et la 12, ça faisait trop gros... Et puis, c'est vrai que l'écho a souvent du mal à toucher les yeux, même en Savoie).

Oui j'avoue : je suis une buse en orthographe, une chèvre, un fléau, un gravos. Et aucun correcteur automatique ne pourra jamais retrouver son chemin grammatical dans les tournures ampoulées de mes expressions dévoyées. Car ce qui me plait dans le travail des mots, c'est d'arriver à leur donner une jolie musique en leur faisant dire ce qui me trotte par la tête. Pas de compter les participes, présents ou absents. Au moins, aux musiciens, on ne leur donne pas une note de dictée de solfège à la fin de chaque interprétation. Regarde, Beethoven, on ne l'a jamais embêté, lui, avec des questions de clé de sol mal placée ou de dièse inappropriée. Tu vas dire que je me prends pour Beethoven maintenant... Mais bon, il fallait bien que je trouve un exemple avec quelqu'un de connu, cette fois. D'ailleurs, on pouvait toujours lui dire ce qu'on voulait, à Beethoven, il était sourd. Et puis, comme c'était il y a longtemps, aujourd'hui, tout le monde a oublié (ou ceux qui n'ont pas oubliés sont morts !). Comme quoi...

Mais tu as sans doute raison au sujet de la musique sans fausse note, ma chère Daphnée... Je ferai des efforts.

Pour joindre l'utile à l'agréable, faisons un jeu.

Ceux que mes amnésies orthographiques effrayent n'ont qu'à les recenser et m'indiquer leur nombre en commentaire de chaque billet. Cela me permettra de mesurer l'étendu des dégâts, d'essayer de retrouver moi-même lesdites fautes...et de juger l'éventuelle progression dans le temps. Comme dans le jeu des 7 erreurs, vous pouvez m'envoyer la « solution » par mail (en cliquant comme Daphnée sur le lien « Contact ») afin que je puisse comparer avec celles que j'aurai trouvées. Vous allez voir, on va en trouver bien d'avantages. Le gagnant aura sa photo sur le Boudablog; ce qui sera largement plus sympa et beaucoup plus prestigieux que de postuler pour les palmes académiques... 

Voilà comment transformer une corvée chiante de relecture en jeu sympa qui amuse toute la famille.
Merci Daphnée !

(mais je ne voudrais quand même pas que mon blog se transforme en terrain de chasse pour Tartarins de Tarascon de l'orthographe...)

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